Une fois notre défi « vélo sous l’eau à Baños » complété (avec brio), nous refaisons cap vers le Nord de l’Équateur.
Après une brève étape dans la ville de Latacunga, nous sommes fin prêts à nous frotter au volcan Quilotoa. Pour ce défi nous nous entourons d’une équipe de choc : Pauline, belge une fois, Damien, français rencontré à Cuenca et Sam, voyageur britannique que l’on tolère malgré le Brexit. Nous choisissons de nous limiter à un trek d’une journée pour faire le tour du cratère. Cette randonnée de 6 heures, qui culmine à 3930 mètres d’altitude, constitue un bon entraînement pour notre prochaine ascension.
Nouvel objectif : l’Iliniza Norte, un volcan de plus de 5000 mètres sans trop de glace au sommet, donc faisable a priori sans guide ni matériel particulier.
Le dernier village avant l’ascension se nomme El Chaupi. C’est ici que nous louons nos sacs de couchage et nos gants, et prenons notre déjeuner. Pendant le repas, nous rencontrons un alpiniste sud africain qui revient tout juste du volcan et qui nous fait très peur. Il a trouvé ce trek vraiment difficile à cause du froid et surtout d’un vent violent. Il ne peut même pas nous dire si la vue en haut est belle car il ne voyait pas à plus de trois mètres… Bon. Dans la camionnette qui nous emmène au début du sentier, on se rassure en se disant, qu’au pire, on peut redescendre à tout moment.
Pour commencer il nous faut rejoindre un refuge à 4800 mètres d’altitude pour y passer la nuit. Rapidement, deux groupes se forment : les gars mettront deux heures pour y parvenir, les filles trois. Dès que l’on passe les 4500 mètres, chaque pas est une épreuve et nous avons peur de mourir de froid sur la dernière demi-heure à cause du vent glacial ! À l’arrivée, une bonne soupe de quinoa nous réchauffe et nous requinque suffisamment pour enchaîner les parties de Uno, éclairés à la bougie.
Lors du choix de nos sacs de couchage, nous avions eu peur d’avoir froid la nuit dans ce refuge sans chauffage, mais c’est finalement l’altitude qui nous empêche tous de dormir. Au petit matin, nous avons un peu mal au crâne alors qu’il nous reste encore 200 mètres de dénivelé à parcourir pour atteindre les 5000 mètres. Le beau temps, un peu de coca, et la vue magnifique sur le sommet nous donnent l’impulsion nécessaire pour nous lancer. C’est parti !
Les deux groupes de la veille se forment de nouveau. Le chemin n’est absolument pas balisé et l’altitude ralentit toujours nos pas, mais la montée se fait finalement sans trop de difficultés. Les vues sur les lagunes, l’Iliniza Sur et surtout sur le fameux Cotopaxi sont incroyables. Après 1h30 d’ascension pour les gars et 2h pour les filles, nous voici à 5100 mètres. Nous ne pouvons accéder au sommet car nous n’avons pas de crampons pour affronter la glace, mais les 5000 sont passés !
Notre petit caillou souvenir en poche, nous reprenons la route. La plus grande difficulté ne fût finalement pas la montée… Aucun chemin n’étant tracé, nous faisons parfois de l’escalade pour redescendre. Les parois instables de la montagne nous donnent de grosses sueurs froides et nous comprenons pourquoi les autres groupes croisés sont bien souvent encordés et casqués. Nous arriverons finalement soulagés au refuge pour le déjeuner. Une ultime descente et nous retrouvons la civilisation !
[…] nous remettre de nos efforts en haute montagne, nous passons une semaine à […]
J’aimeJ’aime